27 octobre
En toute discrétion, dans le confort ouaté d’un palace, Scott Bessent, le ministre américain des Finances, et He Lifeng, le vice-Premier ministre chinois, se sont rencontrés ce week-end à Genève. Les prémices d’une opération de déminage à mille lieues des rodomontades de Donald Trump. « La guerre des hypertaxes [une surtaxe d’un total de 145 % pour les produits chinois entrant aux États-Unis et de 125 % pour la réciproque, NDLR] est impossible. Aucun des deux pays n’a à gagner au découplage. Les économies sont interdépendantes », explique la consultante Laure Pallez, spécialiste du lien entre les deux superpuissances. Elle a vécu douze ans en Chine (Institut Pasteur, conseil consulaire), puis aux États-Unis comme conseillère économique à l’ambassade de France à Washington. « Les États-Unis ont pris conscience, dès la pandémie, avec la pénurie de médicaments et de masques, des monopoles chinois, assure-t-elle. Joe Biden a tiré la sonnette d’alarme sur quatre secteurs clés - pharmacie, minerais, batteries électriques et semi-conducteurs - dans lesquels le pays a commencé à s’émanciper du joug chinois. Mais il reste de la marge. »
Pékin exporte entre 400 et 500 milliards d’euros de produits vers les États-Unis. Des secteurs entiers de la consommation américaine (électroménager, électronique grand public, textile) sont made in China. Sans parler des magasins discount du type « dollar store ». C’est 80 % du business de Noël qui vient de l’empire du Milieu (dans le pays où on vit à crédit, 60 % des Américains n’ont pas encore payé les cadeaux de 2024). L’hyperinflation guette même les bals de promo de fin d’année, avec 80 % des robes confectionnées à Canton ou à Shenzhen (vendues à 400 dollars en moyenne). Dans le même temps, la Chine reste un débouché important pour les industriels américains. Nike y réalise 15 % de son chiffre d’affaires. Tesla y vend 40 % de ses voitures. C’est aussi le premier marché pour les producteurs de soja du Midwest. « La Chine sait que son industrie dépend de l’export, et au premier chef du marché américain. Cette crise est la pire que Xi Jinping
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18 mars
UGR24, Samedi 13 octobre 2024.
Mon intervention à partir de la 30eme minute.
Voir sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=mq0T0NPcngY
12 novembre
« Alors que certains murmurent l’apaisement avec la Chine dans les oreilles de Trump, l’administration américaine reste très sceptique. Elle est partisane de l’affrontement (...)