5 avril 2016
Par Le Petit Journal Shanghai | Publié le 04/04/2016 à 19:20 | Mis à jour le 05/04/2016 à 07:22
La Chine compte sept circonscriptions consulaires, mais quatre circonscriptions électorales, Shanghai et sa région étant la quatrième (document Ambassade de France en Chine)
C’est en pleine discussion autour du décret relatif au permis de conduire que nous rejoignons trois de nos représentants. La nouvelle est tombée le matin même, et bien que de nombreux cas restent exclus, tous se satisfont des avancées sur ce dossier : désormais, certains Français, à condition qu’ils aient conservé une résidence en France, pourront obtenir le remplacement de leur permis de conduire, perdu, volé ou détérioré, depuis leur pays de résidence. Voici un exemple parmi d’autres des actions menées par nos conseillers consulaires auprès des instances politiques pour que les difficultés et les droits des Français résidant hors de l’hexagone soient mieux considérés.
Ils sont quatre, affiliés à différents partis politiques ou associations, mais ?uvrant de concert dans l’intérêt des citoyens français de Shanghai. "Ce n’est pas le cas partout, mais ici nous ne sommes unis et échangeons beaucoup" nous indique Gilbert Charles Mennetret. Des propos confirmés par Laure Pallez qui nous parle de leurs messages quasi quotidiens via Wechat. Depuis les élections, deux des quatre conseillers consulaires ont quitté le pays et ce sont alors leurs suppléants, Elsa Le Rocheleuil et Augustin Missoffe, qui en ont endossé leurs responsabilités. "Depuis les élections, nous avons des réunions, les discussions sont fluides et on aborde des sujets dont nous ignorions l’existence" nous précise Elsa. Pour Gilbert, qui est un membre actif de différentes associations depuis 1987 et qui préside aujourd’hui l’Union des Français de l’Étranger, ces discussions ne sont pas une nouveauté, mais il reconnaît que depuis qu’il est conseiller consulaire, le cadre est plus structuré. À ses yeux, ce rôle s’inscrit dans la continuité de ses actions associatives. Tous s’accordent à dire qu’ils jouent un vrai rôle de proximité et d’écoute pour les citoyen,s qui se trouvent parfois démunis ou mal informés lorsqu’ils arrivent à l’étranger. "Nous sommes un peu les concierges de la communauté française" résume Augustin qui précise "Nous sommes une oreille attentive, en lien direct avec le consulat qui peut apparaître froid aux yeux des Français. Et en cas de problème, on sait qui appeler. Nous avons un réseau d’urgence."
Fort heureusement, nos conseillers n’ont pas que des urgences à régler et c’est aussi pour faire remonter au consulat des messages d’ordre social ou général qu’ils ont été élus. Ainsi, depuis deux ans, ils ont eu à débattre de différents sujets, dont l’attribution des bourses scolaires, qui les a manifestement beaucoup marqués. "Si l’équipe consulaire fait un travail énorme, nous apportons un ?il un peu plus social et moins administratif" analyse Elsa. "Nous nous sommes battus pour conserver le budget des bourses car il correspond aux besoins à Shanghai" nous explique Laure, qui en plus de son rôle de conseillère consulaire, siège à l’Assemblée des Français de l’Étranger. Lors de la venue de la sénatrice Hélène Conway-Mouret, ils ont également eu l’occasion de parler des conditions de retour d’expatriation et d’aborder le sujet du permis de conduire. "On nous a surtout donné les moyens de répercuter l’information plus haut qu’avant" explique Elsa, qui nous parle également des sujets à venir sur lesquels ils sont invités à se prononcer. "Nous réfléchissons à ce qui pourrait être amélioré, comme par exemple la question du service militaire des jeunes qui atteignent l’âge de 18 ans, l’organisation des prochaines élections présidentielles, ou des sujets très graves comme ce qui arriverait à un enfant dont les deux parents décèdent pendant leur résidence à l’étranger. On essaie d’anticiper sur les problèmes qui pourraient se produire." Parmi les sujets à traiter d’urgence, les conseillers nous parlent aussi de la réforme des collèges et la manière de l’appliquer pour des élèves amenés à changer d’établissement plus régulièrement que les habitants de France. "Pour ces questions, Laure peut faire remonter à l’AFE. On gagne du temps pour peut-être intervenir" explique Elsa.
Pour mieux comprendre le rôle des conseillers consulaires et lire les procès verbaux des réunions consulaires, rendez vous sur le site du consulat de France à Shanghai
S’ils communiquent beaucoup avec notre consulat qu’ils décrivent tous comme actif, Elsa reconnaît que les échanges avec les nouveaux arrivants restent à améliorer. Nos quatre conseillers consulaires sont facilement joignables, par email (conseillers@conseillersconsulairesshanghai.com), via leursite Internet ou via WeChat. Mais un grand nombre de Français ne s’informe pas et les permanences assurées par les conseillers consulaires un lundi par mois ne sont pas très fréquentées. Entre un tiers et la moitié des résidents français ne sont même pas inscrits sur les listes consulaires. "On cherche actuellement la meilleure façon d’informer la population qui arrive" nous explique Elsa. Et sur ce point, c’est peut-être Augustin qui a su trouver les meilleurs arguments : "C’est quand j’ai parlé de la détaxe aux nouveaux arrivés de ma société qu’ils ont décidé de s’inscrire ! "
Pascale Brites lepetitjournal.com/shanghai mardi 5 avril 2016.
10 avril 2016
interview de Laure Pallez (article de 2016) dans lepetitjournal.com/shanghai
https://lepetitjournal.com/shanghai...