En tant qu’ancienne élève de Johns Hopkins University (SAIS), je participe depuis 3 ans à la construction d’un indice de capacité diplomatique dit « Diplomatic Capacity Index » (DCI) réalisé par le SAIS Foreign Policy Institute.

Fierté : la France arrive en 2ème position après les USA et devant la Chine !

Le projet est né avec l’idée que la diplomatie est éclipsée par d’autres instruments de puissance nationale que les États utilisent pour atteindre leurs objectifs sur la scène internationale, notamment la puissance militaire et économique. Le DCI cherche donc à mesurer les ressources que les pays étudiés apportent à leur diplomatie dans une perspective comparative et en se concentrant sur la diplomatie en tant qu’instrument politique des États dans la gestion de leurs relations internationales.

L’indice constitué de 80 indicateurs permet une comparaison entre pays, en particulier dans quatre sphères diplomatiques : « l’infrastructure diplomatique » (ambassades, consulats, accords de libre-échange et alliances militaires), « l’accès diplomatique » (leadership ou appartenance au sein d’organisations internationales), « les leviers diplomatiques » (réserves de change, taille de la population, auto-suffisance énergétique) et « la toile de fonds de la diplomatie » (PIB, stabilité institutionnelle, sanction économique appliquée au pays)

Les résultats : sur la période étudiée (2018-2020) et parmi 30 pays, la France arrive au 2ème rang de ce classement derrière les Etats-Unis et devant la Chine (en particulier grâce à notre réseau diplomatique et à notre voix à l’ONU).

Préservons notre réseau diplomatique et consulaire, ces précieux joyaux !

Le DCI a vocation à se déployer pour étudier plus largement 193 pays (phase de levée de fonds en cours).